En ce début de printemps, deux manifestations syndicales ont déambulé dans les rues de Rennes. L’étendue des problèmes concernant les services publics est patente et génère un mécontentement certain, mais qui tarde cependant à se matérialiser massivement. Que ce soit les salariés des secteurs sanitaire et médico-social ou, notamment, les fonctionnaires des collectivités territoriales, toutes les fonctions publiques sont en souffrance, avec des conditions de travail dégradées et des salaires à la traîne.
Le 1er avril, ils et elles étaient environ un millier, venus de tout le département, à manifester depuis les locaux du département jusqu’à la préfecture, à l’appel de la totalité des syndicats des secteurs sociaux, de la santé et du handicap. Il est loin, le temps de la pandémie de Covid où le président mettait en valeur les travailleuses et travailleurs de la première ligne. Aujourd’hui, les politiques austéritaires bloquent les salaires et les embauches, aggravant les conditions de travail par une surcharge de tâches. Le budget 2025 ne devrait pas améliorer les choses, bien au contraire.
La manifestation pluvieuse du 3 avril exprimait les mêmes malaises et les mêmes revendications, avec la même unité syndicale. Certes, comme le disait un syndicaliste, “vu l’étendue des dégâts, la mobilisation n’est pas à la hauteur des enjeux”. Les centaines de militants présents à République en convenaient : “Défendre les services publics, c’est défendre la République”, disait une banderole… C’est loin d’être faux face aux volontés de la droite et surtout de l’extrême droite de casser le système que les travailleurs de notre pays ont conquis par les luttes.
La défense des salaires (revalorisation des grilles indiciaires), la défense et l’amélioration des statuts… Bref, le combat pour la défense et l’amélioration des services publics nous apparaît comme une impérieuse nécessité, que ce soit dans les quartiers ou dans les campagnes, pour l’éducation ou pour la santé, pour l’égalité des chances, pour l’accès à la culture, pour la laïcité et le bien-être de la population, mais aussi pour la défense de l’écologie, etc. Les services publics ont besoin d’argent et de personnel.
Considérons ces manifestations comme des galops d’essai. La GES sera avec tous les salarié·es pour les prochaines actions…