Soutien de la France Insoumise
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Mal être au travail : basta !

La salle de Saint Aubin du Cormier, petite commune au nord de Rennes entre Fougère et Vitré affichait complet en cette soirée de tempête, avec plus de de 500 personnes. Pour nous cet engouement autour de François Ruffin n’est pas vraiment une surprise, il n’en est pas à un coup d’essai, mais il est à l’ évidence très encourageant : la dynamique autour de la France insoumise est toujours là. Tous les événements organisés ces derniers mois ont été des succès numériques dans le département . Ils confirment la première place de la FI à Gauche.

On aime notre travail mais pas comment on nous le fait faire

Un groupe de musique Klezmer ambiançait la salle quand elle se remplissait. Sur scène 3 députés de la FI François, Mathilde Hignet (Redon) Fred Mathieu (Rennes sud) et dans la salle Mikael Bouloux du PS. Les députés du 35 se sont répartis les thèmes en fonction de l’actualité, ils ont été précédés de ceux de travailleurs qui nous ont parlé de leur boulot tant aimé, malgré des conditions difficiles. Je retiendrais l’intervention du copain de la Confédération paysanne, qui aurait préféré être de l’occupation de Lactalis, au même moment par 200 des collègues de son syndicat. La salle l’a chaleureusement applaudi. Comme elle a salué l’oratrice qui nous a entretenus des métiers d’aide à la personne oh combien pénibles et pourtant tellement indispensables.
Dans l’après-midi François Ruffin avait rencontré des employés de l’abattoir de Vitré, a défaut de pouvoir y pénétrer.

On ne respire plus

Pour terminer cette rencontre François Ruffin a décliné les grands thèmes de son dernier livre « Mal travail, le choix des élites ». C’était bien sûr une incitation à le lire. Les statistiques concernant la dégradation des modes et process de travail sont sans appel : mal être au travail, épidémie d’inaptitude, délocalisations, sous traitance, précarité, cadences insupportables…
Il y a 100 000 salariés qui sont licenciés chaque année pour inaptitudes au travail, l’équivalent d’un plan social gigantesque.
Je retiendrai aussi un concept qu’il nomme les planeurs, ce sont des cadres d’entreprises mais aussi des services publics qui sont complètement déconnectés du travail réel mais qui pourtant dictent les modes d’activité (on pourrait l’étendre au type de management).

Ce mal travail rapporte gros

Les conséquences, on les connaît : des dizaines de milliards pour la sécurité sociale, l’absentéisme, le turn-over dans l’ entreprise, des pans entiers de la société sont paralysés. Ce mal travail rapporte gros, c’est un choix des dirigeants économiques et politiques qui considèrent le travail comme un coût à diminuer. En 40 ans la part des dividendes a triplé dans la valeur ajoutée.
Pour lutter contre ces fléaux, des solutions existent, elles tournent autour du développement de la démocratie dans les entreprises et les services publics avec des assemblées régulières pour débattre entre salariés. Le rôle et l’action des comités d’Hygiène et sécurité doit aussi être développé. Évidemment l’embauche de personnel pour répondre aux vrais besoins est une évidence, de même la réduction du temps de travail et l’augmentation des salaires…

Certes la Nupes n’existe plus formellement, mais on aura remarqué une présence significative , des militantEs de ces partis. Notamment la secrétaire départementale du PS et des responsables de Générations , d’ EELV et de Gds. Le PG, Fakir et la GES tenaient une table de presse à l’entrée. Au total une soirée réussie…

Yves Juin

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