Avec environ 4000 manifestantEs, le défilé intersyndical et interprofessionnel rennais a rempli ses objectifs. A écouter certains responsables syndicaux ce n’était pas gagné. Pourtant le mécontentement est réel et profond… Les organisations syndicales semblent toujours avoir du mal à capter la grogne des salariés. Ce qu’on appelle la crise syndicale a du mal à être dépassée. Un seul exemple : la faible présence des municipaux, qui il y a une dizaine d’années constituait un gros cortège … Mais il ne faut pas généraliser. Les secteurs de la santé et des ehpad étaient bien présents et mobilisés, la situation est tendue. Les enseignantE étaient aussi massivement dans la rue. Autres particularités de ce défilé, un cortège significatif de Force Ouvrière. Le reste était conforme aux traditions locales, avec une cgt massive, une Cfdt toujours aux abonnés absents, une fédération Solidaire égale à elle même, ainsi que la FSU. Un cortège foutrac des jeunes comme de coutume s’est imposé à la tête…
On doit se féliciter qu’au niveau du pont Pasteur, pour une fois, le cortège n’a pas scissioné. Cette obssesion de scission et de vouloir en découdre avec les forces de l’ordre n’a pas trouvé beaucoup d’adeptes… Le cortège jeunes était conséquent avec l’Union Pirate, beaucoup avaient abandonné le drapeau de la Fi pour éviter un mélange des genres. Une Assemblée populaire auto proclamée par la coordination anticapitaliste a tenté de clore la journée, mais c’est le baston qui a eu le dernier mot. Ils (une sorte de black bloc) ont mis le feu en soirée, Et cela effraye le bourgeois via le journal local.
Plus important la présence des politiques était assez peu visible, excepté le point fixe de la France Insoumise a côte du pont Pasteur. Le cortège de soutien aux exilés sans logis était une heureuse surprise. Mentionnons un défilé des JC.
La préparation de la marche nationale contre la vie chère et contre l’inaction climatique était bien sûr une perspective mobilisatrice. Dommage que peu de syndicat n’ait repris l’appel. Malgré sans doute la maladresse de Mélenchon, les organisations syndicales ont commis là une erreur incompréhensible…