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Kurdes frappés en Syrie et à Paris : que la lumière soit faite !

Le 2 décembre, la Gauche écosocialiste 35 était aux côtés de la communauté kurde de Rennes pour dire stop aux bombardements turcs au Rojava et au Nord-Est de la Syrie, exprimer notre solidarité avec larévolution des femmes du Rohjelat et d’Iran, demander le retrait du Partides travailleurs du Kurdistan (PKK) de la liste des organisations terroristes de l’UE et la libération de son leader, Addullah Öcalan, ainsi que des prisonniers politiques, en Turquie et en Iran. 

Nul ne pouvait imaginer que trois semaines plus tard, la communauté kurdede France serait frappée par un attentat en plein Paris. Le 23 décembre, près du Centre culturel kurde Ahmet-Kaya, rue d’Enghien (10e Arr), un Français de 69 ans, armé d’un pistolet, tuait Emine Kara, leader du Mouvement des femmes kurdes en France qui avait combattu Daesh les armes à la main au Kurdistan, le musicien Mîr Perwer et le citoyen Abdurrahman Kizil, blessant grièvement trois autres personnes. 

Cet attentat, qui a ensuite donné lieu à des manifestations de la juste colère de la jeunesse kurde réprimée par la police de Darmanin, aurait pu se produire alors qu’une réunion de soixante militants kurdes devait se tenir au Centre Ahmet-Kaya, réunion retardée d’une heure au dernier moment. 

Autant que le mobile raciste revendiqué par le tueur et ses antécédents – il avait déjà agressé au sabre des migrants soudanais vivant sous tentes, il y a un an – et davantage que l’hypothèse d’une personnalité « dérangée » (Darmanin), le fait qu’il ait été amené sur les lieux en voiture, le timing de l’attentat, font écho à l’assassinat, au même endroit, le 9 janvier 2013, de trois militantes kurdes, Fidan Dogan, Sakine Cansiz et Leyla Söylemez. Les services secrets turcs sont toujours suspectés d’avoir commandité ce premier attentat, mais l’Etat français n’a jamais accédé aux demandes de levée du « Secret Défense » sur l’affaire. 

Jean-Luc Mélenchon, pour La France insoumise, a réclamé la saisine du Parquet anti-terroriste et la levée du Secret Défense. La Gauche écosocialiste s’associe pleinement à la demande que toute la lumière soit faite sur l’attentat terroriste de 20213 et celui, raciste et possiblement terroriste, de 2022, dans uncontexte qui voit, depuis le 20 novembre, la Turquie d’Erdogan mener des frappes aériennes contre les zones kurdes du Rojava et du nord-est de la Syrie. 

Nous ne sommes pas dupes de la manoeuvre qui consiste à utiliser l’attentat non élucidé d’Istanbul, le 13 novembre, pour remobiliser le sentiment nationaliste turc, à six mois d’élections dont Erdogan et son parti, l’AKP, ne sont pas sûrs desortir vainqueurs. L’opportun emprisonnement du maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, le 14 décembre, et l’interdiction qui lui est faite de mandat politique pendant sept mois, vont dans le même sens que l’opération « Griffe épée » au Kurdistan. 

En France, face à la montée et à l’insupportable impunité des propos et actes racistes et violents de l’extrême et de l’ultra-droite, notamment à Lyon, Marseille ou Bordeaux, la Gauche écosocialiste exige par ailleurs la mise hors d’état de nuire de ces groupes. Elle sera partie prenante des mobilisations unitaires et initiatives de riposte qui se tiendront dans le pays.

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